mercoledì 13 luglio 2011

Poesie


Gli sono troppo vicina perché mi sogni.


Non volo su di lui, non fuggo da lui
sotto le radici degli alberi. Troppo vicina.
Non con la mia voce canta il pesce nella rete.
Non dal mio dito rotola l'anello.
Sono troppo vicina. La grande casa brucia
senza che io chiami aiuto. Troppo vicina
perché la campana suoni sul mio capello.
Troppo vicina per entrare come un ospite
dinanzi a cui si scostano i muri.
Mai più morirò così leggera,
così fuori dal corpo, così ignara,
come un tempo nel suo sogno. Troppo,
troppo vicina. Sento il sibilo
e vedo la squama lucente di questa parola,
immobile nell'abbraccio. Lui dorme,
più accessibile ora alla cassiera d'un circo
con un leone, vista una sola volta,
che non a me distesa al suo fianco.
Per lei ora cresce in lui la valle
con foglie rossicce, chiusa da un monte innevato
nell'aria azzurra. Io sono troppo vicina
per cadergli dal cielo. Il mio grido
potrebbe solo svegliarlo. Povera,
limitata alla propria forma,
ed ero betulla, ed ero lucertola,
e uscivo dal passato e dal broccato
cangiando colori delle pelli. E possedevo
il dono di sparire agli occhi stupiti,
ricchezza delle ricchezze. Vicina,
sono troppo vicina perché mi sogni.
Tolgo il braccio da sotto la sua testa,
intorpidito, uno sciame di spilli.
Sulla capocchia d'ognuno, da contare,
sono seduti angeli caduti.


Wislawa Szymborska

2 commenti:

  1. L'amante

    Mon rêve est embarqué sur une île flottante,
    Les fils dorés des vents captent, en leurs réseaux,
    Son aventure au loin sur la mer éclatante ;
    Mon rêve est embarqué, sur une île flottante,
    Avec de grandes fleurs et de chantants oiseaux.

    Pistils dardés ! pollens féconds et fleurs trémières !
    Un rut immense et lourd semble tanguer dans l'air ;
    Les blancs magnolias sont des baisers faits chair
    Et les senteurs des lys parfument la lumière.

    Les pivoines, comme des coeurs
    Rouges, brûlent dans la splendeur ;
    L'air pantelle d'amour et ses souffles se nouent ;
    L'ombre est chaude, comme un sein sous la joue ;
    De larges gouttelettes
    Choient des branches, infatigablement,
    Et les roses et les iris vont se pâmant,
    Sur des lits bleus de violettes.

    Je me suis embarqué sur une île éclatante
    De pampres verts et de raisins vermeils,
    Les arbres en sont clairs et leurs branches flottantes
    Semblent, de loin en loin, des drapeaux de soleil.
    Le bonheur s'y respire, avec sa violence
    De brusque embrasement et de torride ardeur.
    Le soir, on croit y voir s'entremordre les fleurs
    Et les torches des nuits enflammer le silence.

    - Y viendras-tu jamais, toi, que mes voeux appellent
    Du fond de l'horizon gris et pâle des mers,
    Toi dont mon coeur a faim, depuis les jours amers
    Et les saisons d'antan des enfances rebelles ?

    Mon île est harmonique à ton efflorescence,
    Où que tu sois accepte, ainsi que messagers
    Partis vers ta beauté sans pair et ta puissance,
    Les parfums voyageurs de ses clairs orangers.

    Arrive - et nous serons les exaltés du monde,
    De la terre, de la forêt et des cieux roux,
    L'univers sera mien, quand j'aurai tes genoux
    Et ton ventre et ton sein et ta bouche profonde,
    A labourer sous mon amour fécond et fou.

    Je me suis embarqué, sur une île gonflée
    De grands désirs pareils à des souffles venus
    D'un pays jeune et ingénu ;
    Un fier destin les guide et les condense, ici,
    Comme un faisceau de voix, d'appels, de cris,
    Au coeur des batailles et des mêlées.

    Les yeux des étangs bleus et l'extase des flores
    Regarderont passer notre double beauté,
    Et les oiseaux, par les midis diamantés,
    Scintilleront, ainsi que des joyaux sonores.

    Nous foulerons des chemins frais et flamboyants,
    Qu'enlacera l'écharpe d'eau des sources pures,
    Un air de baume et d'or que chaque aurore épure
    Assouplira notre corps en les vivifiant.

    Nos coeurs tendus et forts s'exalteront ensemble
    Pour plus et mieux comprendre et pour comprendre encor
    Sans avoir peur jamais d'un brutal désaccord
    Sur la fierté du grand amour qui nous rassemble.

    Nous serons doux et fraternels, étant unis.
    Tout ce qui vit nous chauffera de son mystère ;
    Nous aimerons autant que nous-mêmes la terre ;
    Les champs et les forêts, la mer et l'infini.

    Nous nous rechercherons, comme de larges proies,
    Où tout espoir, où tout désir peut s'assouvir :
    Prendre pour partager, et donner pour jouir !
    Et confondre ce qui s'échange, avec la joie !

    Oh ! vivre ainsi, fervents et éperdus,
    Trempés de tout notre être, en les forces profondes
    Afin qu'un jour nos deux esprits fondus
    Sentent chanter en eux les grandes lois du monde.


    ÉMILE VERHAEREN

    RispondiElimina
  2. besos prisioneros
    meto mis dedos en tu cabellera
    para mirar en tus ojos el ancho y profundo
    oceano
    o el cielo despojado de las nubes
    anido en tu boca para
    guardar uno a uno tus besos
    hare sus etiquetas
    marcare hora y fecha
    unas del otoño que acaba de comenzar
    y vives en la distancia
    otras en el largo verano de estas latitudes.
    Los encerrare en una botella de cristal
    para beberlos uno a uno
    en las noches de ausencia
    y colmarlos de afecto
    los mantendre encerrados
    para que no pierdan su escencia
    ni la virtud
    de haberlos
    enviados para mi.


    Vladimir Zamora Licet

    RispondiElimina